Alain Kirili parle de blocs qui s’entrechoquent, de la matière charnelle qu’il faut faire crisser et vibrer sous les doigts, d’un écho entre la spontanéité du jazz et l’acte créateur. L’ouïe m’est apparue primordiale dans ce projet, c’est pourquoi j’ai décidé de recueillir au mieux les résonances, rythmes, retentissements de la pose monumentale de l’œuvre Résistance à Grenoble. Il y a le bruissement de l’atmosphère matinale, celle du chemin menant au monument. Il y a aussi le ronflement des camions du chantier et le crissement des chaînes métalliques déposant les blocs. Il y a enfin le choc des voix, celles des enfants, de l’artiste, des résistantes, miroirs sonores des masses de pierre lâchées sur le sol. Mon travail a été ensuite de retravailler tous ces sons et ces bruits autour de thèmes unificateurs, de les mettre en images par le biais de la publication accompagnant l’exposition, et d’offrir au musicien Jérôme Bourdellon un support sonore à sa propre création, afin de révéler au public l’état d’esprit même de l’œuvre d’Alain Kirili, entre maîtrise et improvisation, mémoire et instantanéité, pesanteur et grâce. 

• EXTRAIT 1
  Un extrait consacré au caractère déconcertant de la sculpture, pour les enfants de l'école Jules Ferry comme pour les Résistantes (idée de la rencontre entre les générations chère à Alain Kirili)
  
  

• EXTRAIT 2
  Un extrait avec l'interview d' Alain Kirili
  
  

• EXTRAIT 3
  Un extrait avec mélange des sons collectés durant la pose de la sculpture et un morceau de free jazz réalisé par Jérôme Bourdellon pour cette occasion (copyright Jérome Bourdellon)
  
  

• EXTRAIT 4
  Un extrait "joyeux"